dimanche 18 mars 2012

Les prophéties accomplies. Point de vue baha'ie.

Actualisé le 18 mars 2012
Cet extrait est bien celui qui a été publié le 31 août 2011. Je l'ai simplement  enrichi par des liens afin d'édifier le chercheur sur le chemin de son Bien-Aimé.

Accomplissement des prophéties

      Abdu'l-Bahà écrit :
     Quand le Christ parut, il y a deux mille ans, bien que les juifs eussent attendu sa venue et, en larmes, prié chaque jour, disant, "Ô Dieu, hâte l'apparition du Messie", lorsque parut le Soleil de vérité, ils le vilipendèrent avec la plus grande véhémence et le renièrent, allant même jusqu'à crucifier cet esprit divin, ce Verbe de Dieu, le traitant de démon, l'appelant Belzébuth, ainsi que le rapporte l’Évangile. La raison de leur attitude ? Ils disaient : "La révélation du Christ, selon le texte explicite de la Thora, sera confirmée par certains signes, et tant que ces signes ne se seront pas produits, quiconque prétendra être le Messie est un imposteur". D'après l'un de ces signes, le Seigneur doit venir d'un lieu inconnu; or, (disaient le juifs) nous connaissons la maison de cet homme à Nazareth, et cette région a-t-elle produit quelque chose de bon ? Un second signe est qu'il doit régner avec des verges de fer, c'est-à-dire (pensaient les juifs) une épée, alors que ce Messie n'avait même pas un bâton.
      D'après une autre condition, il doit s'asseoir sur le trône de David, et établir le règne de David. Mais loin de siéger sur un trône, ils voyaient que cet homme n'avait même pas une natte pour s'asseoir. Une autre des conditions est la promulgation de toutes les lois de la Thora; or, Jésus a abrogé ces lois, il a même rompu le sabbat, bien qu'un des paragraphes irréfutables du texte dise : "Celui qui prétend être prophète, fait des miracles et rompt "le sabbat, sera mis à mort." Une autre encore des conditions précise qu'en son règne la justice sera si parfaite que l'équité et la droiture s'étendront du monde humain au monde animal, que le serpent et la souris partageront le même trou, la perdrix et l'aigle le même nid, que le lion et la gazelle iront en pâture dans le même pré, que le loup et l'agneau s'abreuveront à la même fontaine. Mais l'injustice et la tyrannie s'étaient tellement accrues à cette époque qu'on le crucifia. Une autre encore des conditions exige qu'aux jours du Messie, les juifs prospèrent et triomphent de tous les peuples de la terre; or, ils vivaient toujours dans la pire déchéance, esclaves de l'empire romain. "Alors, disaient-ils, en quoi ce Messie " peut-il être celui promis par la Thora ?"
       Ainsi les juifs repoussèrent le Soleil de Vérité, bien que cet esprit de Dieu était vraiment annoncé dans la Thora. Mais ils n'avaient pas compris la signification des signes donnés, ils crucifièrent le Verbe de Dieu. A l'heure actuelle, les baha'is affirment que les conditions requises furent remplies en la manifestation du Christ, mais non dans le sens où les juifs l'entendaient. La description de la Thora est purement allégorique. Par exemple, on y  trouve le signe de la souveraineté. Les baha'is disent que la souveraineté du Christ est céleste, divine, éternelle; que ce n'est nullement une souveraineté éphémère comme celui de Napoléon. La souveraineté du Christ s'établit il y a près de deux mille ans, elle persiste toujours et cet Être saint sera glorifié à jamais sur un trône éternel. De même, toutes les autres conditions se sont réalisées, mais les juifs ne les ont pas discernées. Bien que vingt siècles se soient écoulés depuis l'apparition du Christ dans toute sa splendeur, les juifs, cependant, attendent toujours la venue du Messie; ils se considèrent comme seuls justes et voient dans le Christ un imposteur.(Ecrit par Abdu'l-Bahà pour ce chapitre.)
     Si les juifs s'étaient adressés au Christ, celui-ci leur aurait expliqué le sens véritable des prophéties relatives à sa personne. Tirons donc une leçon de leur erreur et, avant de décider si les prophéties se rapportant à la Manifestation récente, à l'instructeur du dernier jour, n'ont pas été remplies, référons-nous aux précisions de Bahà'u'llàh lui-même, car il est certain que nombre de prophéties sont reconnues comme étant scellées; seul, le véritable éducateur peut en briser le sceau et, de l'écrin des mots, en extraire le sens véritable.
     En de nombreux écrits, Bahà'u'llàh a expliqué la signification des anciennes prophéties, mais ce n'est pas sur cela qu'il s'appuie pour fournir les preuves de sa mission de prophète. A tous les êtres doués de perception, le soleil prouve  lui-même son existence; dés qu'il se lève, nul besoin de recourir à d'anciennes prédictions pour nous assurer qu'il brille. Ainsi en est-il de la manifestation de Dieu lorsqu'il apparaît. Même si les anciennes prophéties étaient tombées dans l'oubli, la manifestation serait encore par elle-même la preuve suffisante pour tous ceux dont le sens spirituel est en éveil.
               Bahà'u'llàh et l’Ère Nouvelle


Prochain sujet :  Prophéties accomplies par la révélation baha'ie





lundi 12 mars 2012

Oeuvres orphelines, qu'en est-il ?


Actualisé le 12 mars 2012


Genèse et Enjeu


Le droit d'accès à la culture et à la connaissance est inscrit dans la charte des Droits fondamentaux. C'est ce qui a motivé la Commission européenne à conférer un cadre juridique pour l'utilisation des oeuvres orphelines.


En France, le projet de loi sur la numérisation a été voté le 22 février 2012, comblant ainsi un vide juridique pour l'exploitation numérique et la diffusion de ces oeuvres orphelines, via une société de gestion collective obligatoire (SCGO) . Cette démarche est une réponse au projet Google de numérisation des oeuvres  en Bibliothèques  et qui dut se retirer, au regret de beaucoup de conservateurs de bibliothèques favorables au projet Google de numérisation en vue de rendre les oeuvres accessibles au grand nombre. L'enjeu est bien sûr les nouveaux usages de lecture nomade sur différents supports, qui se généralisent toutes générations confondues.

dimanche 11 mars 2012

Prières baha'ies

      Bahà'ù'llah et Abdu'l-Bahà ont révélé d’innombrables prières à l'usage de leurs disciples, pour des heures diverses et des circonstances variées. La conception pleine de noblesse et le haut degrés de spiritualité de ces versets doivent faire impression sur tout chercheur consciencieux, mais le signification et leur pouvoir bienfaisant ne pourront être pleinement appréciés qu'en leur consacrant une partie importante et régulière de notre vie quotidienne. Malheureusement, en raison de l'espace trop restreint, nous ne pouvons insérer ici que quelques-unes de ces prières. Le lecteur pourra se référer à une sélection de textes dans d'autres ouvrages.


     Ô mon Seigneur ! Fais de ta beauté ma nourriture, de ta présence mon breuvage, de ton plaisir mon espoir, de ta louange mon action, de ton souvenir mon compagnon, de ta puissance souveraine mon secours, de ton habitation mon foyer, et fais que demeure soit le lieu que tu as purifiée des limitations imposées à ceux qu'un voile sépare de toi. Tu es, en vérité, le Tout Puissant, l'infiniment Glorieux, l'Omnipotent. (Bahà'ù'llàh)


      Je suis témoin, ô mon Dieu, que tu m'as créé pour te connaître et pour t'adorer. J'atteste en cet instant, mon impuissance et ton pouvoir, ma pauvreté et ta richesse. Il n'est pas d'autre Dieu que Toi, celui qui secours dans le danger, celui qui subsiste par Lui-même. (Bahà'ù'llàh)


      Ô mon Dieu ! Ô mon Dieu !  Unis les coeurs de tes serviteurs et révèle-leur ton grand dessein. Puissent-t-il suivre tes commandements et observer ta loin. Aide-les dans leurs efforts, ô mon Dieu, et accorde-leur la force de te servir.
      Ô Dieu, ne les abandonne pas à eux-même mais, par la lumière de ta connaissance, guide leurs pas et, par ton amour, réjouis leur coeur.
      En vérité, Tu es leur Recours et leur Seigneur. (Bahà'ù'llàh).



      Ô toi, Seigneur de bonté !  Tu as créé toute l'humanité de la même substance. Tu as décrété que tous appartiendraient à la même famille. En ta sainte présence, tous sont tes serviteurs et toute l'humanité s'abrite dans ton tabernacle. Tous se sont rassemblés autour de ta table généreuse, tous sont éclairés par la lumière de ta providence. Ô mon Dieu ! Tu es bon envers tous, tu as pourvu chacun, tu as conféré la vie à tous, Tu as doté chacun et tous de talents et de facultés, et tous sont plongés dans l'océan de ta miséricorde. Ô toi, Dieu de bonté, unis tous les êtres, fais que les religions s'accordent, que les nations deviennent une, afin que tous soient comme les membres d'une seule famille et considère la terre comme une seule patrie. Fais que tous vivent ensemble en parfaite harmonie. Ô Seigneur ! Élève au dessus de tous la bannière de l'unité du genre humain! Ô Seigneur, établis la Paix suprême ! Ô Seigneur, cimente les coeur ensemble. Ô Seigneur, Père très bon, Dieu ! Réjouis nos coeurs du parfum de ton amour. Fais briller nos yeux de ta lumière qui nous guide. Charme nos oreilles par la mélodie de ta parole et abrite-nous dans la forteresse de ta providence !
      Tu es le Tout-Puissant, tu es celui qui pardonne et tu es celui qui est indulgent aux faiblesses des hommes. (Abdu'l-Bahà)


      Ô toi, le Tout Puissant !  Je suis un pécheur, mais tu es celui qui pardonne ! Mes faiblesses sont innombrables, mais tu es le Compatissant ! Je suis dans les ténèbres de l'erreur, mais tu es la Lumière du pardon !
     Ô toi, Dieu bienveillant, pardonne mes péchés, accorde-moi tes dons, ferme mes yeux sur mes fautes, sois pour moi un abri, immerge-moi dans la fontaine de ta patience et guéris-moi de toute souffrance et maladie !
      Purifie-moi et accorde-moi la sanctification. Laisse-moi participer à l'effusion de ta sainteté, afin que mon chagrin et ma tristesse s'évanouissent, et que , sur moi, descendent la joie et le bonheur, que le découragement et le désespoir soient changés en gaieté et en confiance et que le courage remplace l'inquiétude. En vérité, tu es celui qui pardonne, le Compatissant. Tu es le Généreux, le Bien-Aimé. 
(Abdu'l-Bahà).


      Ô Dieu compatissant !
Grâce te soit rendue, car tu m'as éveillé et rendu conscient. Tu m'as donné des yeux qui voient et des oreilles   qui entendent. Tu m'as guidé vers ton chemin et tu m'as conduit vers ton royaume. Tu m'as montré la voie directe et tu m'as fait entrer dans l'arche de la délivrance. Ô Dieu, fais que je reste constant, rend-moi ferme et dévoué. préserve-moi des épreuves violentes, protège-moi et abrite-moi dans les citadelles solidement fortifiées de ton alliance et de ton testament. Tu es le Puissant, tu es Celui qui voit et qui entend !
Ô toi, Dieu compatissant ! Donne-moi un coeur qui puisse,  comme le cristal, être éclairé par la lumière de ton amour et accorde-moi une pensée qui, par la bonté spirituelle, changer ce monde en un jardin de roses.
      Tu es le Compatissant, le Miséricordieux ! Tu es le grand Dieu bienfaisant !   (Abdu'l-Bahà)


      Mais la prière baha'ie n'est pas limitée aux formules prescrites, si importantes soient-elles. Bahà'ù'llàh enseigne que notre vie toute entière doit être un hommage à Dieu, que le travail accompli de tout coeur équivaut à un acte d'adoration, que toute pensée, toute parole, toute action dédiée à la gloire de Dieu et au bien de nos semblables est une prière au sens le plus exact du mot.

Bahà'ùllàh et l’Ère Nouvelle

Vidéo"Crée en moi un coeur pur" de Bahà'ùllàh. Prière chantée en anglais par Nabil M. et  et B. Kelsey
















vendredi 9 mars 2012

Ciel et enfer

         Bahà'ù'llàh et Abdu'l-Bahà considèrent les descriptions du ciel et de l'enfer données les anciennes écritures religieuses et dans l'histoire biblique de la création comme symboliques et non littéralement vraies. Selon eux, le ciel est l'état de perfection et l'enfer l'état d'imperfection; le ciel représente l'harmonie avec la volonté de Dieu et avec ses semblables tandis que l'enfer est l'absence de cette harmonie; le ciel est la condition de la vie spirituelle, l'enfer celui de la mort spirituelle. Un homme peut se trouver au ciel ou en enfer même s'il est encore sur la terre. Les joies du paradis sont des joies spirituelles tandis que les peines de l'enfer consistent en la privation de ces joies.
      Abdu'l-Bahà dit : 
      Lorsque, par la lumière de la foi, les hommes sont délivrés des noirceurs du vice, qu'ils sont éclairés par les rayons du Soleil de Vérité et qu'ils s'ennoblissent de toutes les vertus, ils estiment cet état comme la plus belle des récompenses et savent qu'il constitue le paradis véritable. De même, ils considèrent comme un  châtiment spirituel ... le fait d'être asservi au monde de la nature, d'être séparé de Dieu, d'être brutal et ignorant, du succomber aux convoitises de la chair, de céder à des faiblesses animales, d'être caractérisé par de noirs défauts... pour eux, ce sont les pires châtiments et les pires tortures...
      Les récompenses de l'autre monde sont les perfections et la paix que l'on obtient dans les mondes de l'esprit après avoir quitté celui-ci... les grâces spirituelles, les divers dons spirituels du royaume Dieu, la réalisation des désirs de l'âme et du coeur et la rencontre de Dieu dans le monde de l'éternité... De même, les châtiments de l'au-delà ... consistent en la privation des bénédictions divines spéciales et des bontés absolues, en la déchéance vers les degrés inférieurs de l'existence. Celui qui se prive des bienfaits divins, bien que son âme persiste après la mort, est cependant considéré comme inexistant par le peuple de la vérité.
      La richesse de l'autre monde, c'est la proximité de Dieu. Par conséquent, il est certain que ceux qui sont près du parvis céleste peuvent intercéder, et cette intercession reçoit l'approbation de Dieu ... Il est même possible à ceux qui sont morts en état de péché et d'impiété de changer de condition, c'est-à-dire qu'ils peuvent faire l'objet du pardon par la bonté de Dieu, mais non par sa justice; car la bonté donne sans compter, tandis que la justice accorde selon le mérite. De même que nous possédons la qualité ici-bas de prier pour ces âmes, de même serons-nous doués d'un pouvoir similaire dans l'autre monde qui est le royaume de Dieu... Par conséquent le progrès est également possible dans l'autre monde. Là aussi, on peut recevoir la lumière par ses propres supplications.
      Avant de quitter cette forme matérielle, de même qu'après, nous pouvons progresser vers la perfection, mais non pas changer d'état... Il n'est pas d'être supérieur à l'homme parfait. Lorsque l'être humain atteint cette condition, il lui est toujours possible d'avancer vers plus de perfection mais non de changer son état, parce qu'il n'existe aucune condition plus élevée qui lui soit accessible. Il progresse uniquement dans son état humain, car les perfections humaines sont sans limites. Ainsi, si savant que soit un homme, on peut en imaginer un plus savant. De sortes que les perfections humaines étant illimitées, l'homme peut aussi poursuivre son perfectionnement après avoir quitté cette planète. (Les Leçons de Saint-Jean-d'Acre pp.229 à 242.)










mercredi 7 mars 2012

La Non-existence du mal

      Selon la philosophie baha'ie, il découle de la doctrine de l'unité de Dieu que le mal ne peut exister en tant que force positive. Il ne peut y avoir qu'un seul infini. De même que l'obscurité n'est qu'un manque ou un degré moindre de lumière, le mal n'est que l'absence ou le degré moindre de bien, l'état intermédiaire de ce qui n'est pas assez développé.Un homme méchant est celui qui n'a pas encore développé le côté noble de sa nature. S'il est égoïste, le mal ne réside pas dans son amour de lui-même; tout amour, même de soi est bon, divin. Ce qui est mal, c'est que cet amour de lui-même soit si limité, si inadéquat, si mal dirigé, et qu'il n'en éprouve pas pour Dieu et ses semblables. Il se considère seulement comme un animal supérieur et il flatte sottement sa nature inférieur, comme on flatterait un chien favori; mais pour lui, les conséquences sont autrement plus graves que pour le chien.
      Abdu'l-Bahà dit dans une de ses lettres : 
      En réponse à ta remarque, il est exact qu'Abdul'Bahà aurait dit à des croyants que le mal n'a jamais existé, ou plutôt que c'est une chose inexistante. Ceci est exact, de telle sorte que le plus grand mal pour l'homme est de s'écarter du droit chemin et de se trouver séparé de la vérité. L'erreur provient d'un manque de direction, l'obscurité est l'absence de lumière, l'ignorance, le manque de connaissances, la fausseté est l'absence de vérité, la cécité l'absence de la vue et la surdité, l'inexistence de l'ouïe. Donc, l'erreur, la cécité, la surdité, et l'ignorance sont inexistants.
      Il dit encore : 
      Dans la création, rien n'est mauvais, tout est bon. Tels caractéristiques innés en certains hommes, et en apparence blâmables, ne le sont pas en réalité.Ainsi, chez l'enfant, on peut, dés le début de son existence, déceler les signes de la colère, du désir et les défauts de son tempérament. On pourrait donc déduire que le bien et le mal sont innés dans la nature humaine, et ceci serait contraire à l'idée du bien absolu dans la nature et la création. Voici la réponse : le désir qui consiste à demander toujours plus est une qualité louable, à condition qu'elle s’exerce à propos. Si un homme est animé du désir d'acquérir la science et la connaissance ou de devenir plus compatissant, plus généreux et plus juste, cela est très louable. Mais s'il n'exerce pas ces qualités dans la bonne voie, il est blâmable...
      Il en est de même pour toutes les caractéristiques naturelles de l'homme qui constituent le capital de sa vie; s'il le gère mal ou en dispose illégalement, elles deviennent blâmables. Il est donc claire que la création est pure bonté. ( Les Leçons de Saint-Jean-d'Acre p.221)
      Le mal est toujours un manque de vitalité. Si le côté de la nature inférieure de l'homme est développé d'une façon disproportionnée, le remède n'est pas d'en diminuer la vitalité, mais d'accroître l'être supérieur qui est en lui, afin de restaurer l'équilibre.
      Le Christ dit : je suis venu pour vous donner la vie, une vie plus épanouie. C'est cela qui est la plus nécessaire à tous : vivre plus pleinement une vie qui soit la vraie vie. Bahà'ù'llàh a donné le même message que celui du Christ, et il dit :
      Aujourd'hui, ce serviteur est assurément venu pour vivifier le monde. Et à ses fidèles, il dit : Suivez-moi et Nous ferons de vous les rénovateurs de la vie  humaine.




Bahà'ù'llàh et l’Ère Nouvelle

mardi 6 mars 2012

L'ordre mondial de Bahà'u'llàh : un modèle de société planétaire

Partie 4    (suite et fin)  L'ordre mondial de Bahà'ù'llàh  Auteur :  Shoghi Effendi


      Ne permettez à personne, tandis que cet organisme est encore dans son enfance, d'amoindrir sa signification ou de dénaturer ses buts. Les assises sur lesquelles est posé cet ordre administratif sont les desseins immuables de Dieu pour l'humanité de notre époque. La source de son inspiration n'est autre que Bahà'ù'llàh lui-même... Le but sous-jacent qui l'anime  est l'établissement du nouvel ordre mondial tel que l'a esquissé Bahà'ù'llàh. Les méthodes qu'il applique, la doctrine qu'il inculque, ne l'inclinent pas plus vers l'Est que vers l'Ouest, pas davantage vers les juifs que vers les gentils, vers les riches que vers les pauvres, vers les Blancs que vers les hommes de couleur. Son mot d'ordre est l'unification de la race humaine, son drapeau est celui de la paix suprême... (Shoghi Effendi, La Dispensation de Bahà'ù'llàh, p.115, 103, ed.1970.)
     
      Le contraste est aussi clair que frappant entre, d'une part, les preuves qui s'accumulent, d'une consolidation constante qui accompagne la croissance de l'ordre administratif de la foi de Dieu et, de l'autre, les forces de désintégration qui battent en brèche l'édifice d'une société accablée par l'effort.. Chaque jour les signes et les gages croissent en nombre et en importance, tant dans le monde baha’i qu'en dehors, présageant d'une manière mystérieuse la naissance de cet ordre mondial qui doit marquer l'apparition de l'âge d'or de la foi de Dieu...
      Bientôt, comme le proclament les paroles mêmes de Bahà'ù'llàh, le présent ordre de choses sera révolu et un nouvel ordre se déroulera à sa place...
      La révélation de Bahà'ù'llàh ... doit... être considérée comme marquant la venue de l'âge mûr de la race humaine. Il ne faut voir en elle simplement une renaissance spirituelle de plus dans la fortune toujours mouvante de l'humanité ni un stade plus élevé dans la chaîne des révélations progressives ni le point culminant d'une des  séries de cycles prophétiques qui se répètent, mais plutôt le dernier stade, le sommet de l'évolution prodigieuse de la vie collective de l'homme sur cette planète. La naissance d'une communauté mondiale, la conscience d'un civisme mondial, la fondation d'une civilisation et d'une culture communes à tous doivent être considérées, en ce qui concerne cette vie planétaire, comme la limite que puisse atteindre l'organisation de la société humaine, cependant que l'homme, en tant qu'individu, pourra, dis-je, devra, bien entendu, et en conséquence d'un tel achèvement, continuer à progresser et à se développer indéfiniment...
      L'unité de la race humaine, telle qu'elle a été conçue par Bahà'ù'llàh, implique l'établissement d'une communauté mondiale dans laquelle toutes les nations, races, croyances et classes sont étroitement et définitivement unies et où l'autonomie des Etats membres, la liberté et l'initiative personnelles des individus qui la composent sont complètement et pour toujours sauvegardées. Cette communauté, pour autant que nous puissions l'imaginer, comportera un corps législatif mondial dont les membres, en tant que mandataires de l'humanité entière, auront le contrôle de toutes les ressources des nations membres et édicteront des lois nécessaires pour régler la vie,  pourvoir aux besoins et harmoniser les relations de toutes les races et de tous les peuples. Un pouvoir exécutif mondial, soutenu par une force internationale, exécutera les décisions prises par ce pouvoir législatif, appliquera les lois votées par celui-ci et veillera à la protection de l'unité organique de la communauté toute entière. Un tribunal  international jugera et prononcera un verdict final et sans appel dans tous les différends susceptibles de s'élever entre les divers éléments constitutifs de ce système universel. Un mécanisme d'intercommunication mondiale sera imaginé; affranchi de toutes les entraves et restrictions d'ordre national, il fonctionnera sur la planète avec une rapidité merveilleuse et une parfaite régularité. Une capitale mondiale, centre nerveux de la civilisation, sera le foyer vers lequel convergeront toutes les forces unificatrices et d'où rayonneront les influences stimulantes. Une langue internationale sera inventée ou choisie parmi celles qui existent déjà et elle sera enseignée comme langue auxiliaire de la langue maternelle. Une écriture et une littérature mondiale, un système uniforme et universel des monnaies et des poids et mesures simplifieront et faciliteront les échanges et la compréhension mutuelle entre les nations et les races humaines. Dans une société de ce genre, les deux forces les plus puissantes de la vie humaine, la science et la religion, seront réconciliées; elles coopéreront en se développant harmonieusement. Dans cette organisation, la presse, tout en donnant libre cours à l'expression des vues et des convictions diversifiées du genre humain, cessera d'être maniée de façon nuisible au gré des intérêts privés ou publics; elle sera libérée de l'influence des gouvernements et des peuples en conflit. Les ressources économiques du monde seront aménagées, ses sources de matières premières seront exploitées et utilisées à plein rendement, ses marchés coordonnés et développés, et la distribution des produits sera équitablement réglée.
     Rivalités et intrigues cesseront entre les nations, animosités et préjugés raciaux feront place à l'amitié raciale, à la compréhension réciproque et à la coopération.      Les causes de luttes religieuses seront à jamais écartées,les barrières et les restrictions économiques 
complètement abolies, et les différences excessives entre les classes s’effaceront. Le dénuement d'un coté et l'accumulation des richesses, de l'autre, disparaîtront. L'immense  énergie absorbée et  gaspillée par la guerre tant économique que politique sera utilisée à d'autres buts tels que : étendre le champs des inventions humaines et du développement de la technique, accroître la productivité, exterminer la maladie, étendre les recherches scientifiques, relever le niveau de la santé physique, rendre le cerveau humain plus aigu et plus subtile,
 exploiter les ressources inemployées ou insoupçonnées de  la planète, prolonger la vie humaine toute entière.
      Un système de fédération mondiale régissant le globe, exerçant une autorité indiscutable sur ses ressources d'une ampleur inimaginable, mêlant et incorporant à la fois les idéaux de l'Orient et de l'Occident, affranchi des malédictions de la guerre et de ses misères, résolu à exploiter toutes les ressources d'énergie disponibles sur la surface de la terre, système dans laquelle la force sera mise au service de la justice, dont l'existence reposera sur la reconnaissance universelle d'un Dieu unique et sur l'obéissance à une révélation commune, tel est le but vers lequel se dirige l'humanité, poussée par les forces unificatrices de la vie...
      L'humanité entière se lamente et meurt du désir d'atteindre l'unité et d'en finir avec son long martyre. Et cependant, elle refuse obstinément d'accepter la lumière et de reconnaître la souveraine autorité de la seule Puissance qui puisse la tirer de son embarras et lui épargner les calamités effroyables qui menacent de l'engloutir...
      L'unification du genre humain est la marque caractéristique du stade d'évolution dont la société approche aujourd'hui. l'unité de la famille, de la tribu, de la cité, et de la nation ont été successivement tentées et pleinement réalisées. L'unité du monde est le but que s'efforce d'atteindre une humanité harassée. L'édification des nations est achevée. L'anarchie inhérente à la souveraineté de l'Etat approche à son point culminant. Un monde progressant vers sa maturité doit renoncer à ce fétiche, reconnaître l'unité et l'intégralité de la famille humaine et établir une fois pour toutes, les institutions capables d'incarner au mieux ce principe fondamental de son  existence. (Shoghi EffendiVers l'l'apogée de la race humaine p.5 à 56)

      Les lettres ci dessus ont été publiées en un seul volume intitulé "L'Ordre mondial de Bahà'ù'llàh".

Bahà'ù'llàh et l’Ère Nouvelle p.284 à 287

      A lire et voir   : "les Baha'is : Tabou iranien" (iranian taboo) Un Documentaire fouillé sur un tabou iranien séculaire réalisé par le cinéaste irano-néerlandais Reza ALLAMEHZADEH. Un long métrage qui décrit la persécution des Baha'is d'Iran.

Pour info : Site de la Communauté Internationale Baha'ie

           Documentation recomandée à lire , voir et entendre sur la Foi Baha'ie 

  Histoire, Actualités  des baha'is de France    

Processus éducatif pour enfants, jeunes et adultes